Je ne connais pas Prapic, ni Orcières-Merlette, mais nous étions allés à Saint-Véran, et on nous avait expliqué que le grenier servait à mettre tout ce qui devait sécher : le foin, le pain, par exemple, tout ce qui ne craignait pas le gel.
Mes explications datent des années 1971-75.
A cette altitude, souvent les villages étaient coupés par la neige pendant tout l'hiver et devaient vivre en autarcie.
Seuls le médecin, le facteur ( et peut-être le curé) arrivaient dans ces villages en raquettes ou en skis avec "peaux de phoque".
Ils avaient des animaux qui leur fournissaient le lait, le fromage. Ils faisaient leur pain, je pense tous en même temps pour le faire cuire dans le four communal. Ils le découpaient en tranches et les faisaient sécher dans leur séchoir, en prenant des précaution contre les rongeurs.
Quand ils étaient dans leurs maisons, ils n'avaient pas besoin de sortir pour soigner les animaux, tout était sous le même toit, les uns chauffaient les autres : pas de mouches, l'hiver...
Nous avons connu un jeune instit qui avait été nommé pour son premier poste dans un village sur une hauteur d' une vallée au nord du lac de Serre-Ponçon, au niveau d'Embrun ou de Savines le lac. Il y avait été nommé car il savait bien faire du ski, pour redescendre dans la vallée et y remonter. C'était tellement pauvre, que les enfants n'avaient jamais vu, ni une vache, ni un arbre. Il avait une dizaine d'enfants, et il n'était pas question de regroupement avec ramassage scolaire
Bien sûr, maintenant, soit le tourisme s'est développé et, avec les infrastructures, donc les communications, soit ces villages ont été abandonnés par les habitants permanents.
Les maisons que tu nous montres sont vraiment typiques des hautes Alpes, beau pays, mais très rude, avec un excellent climat : je n'y ai jamais eu froid, même avec -15° ou -20°, tellement le climat est sec
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